Tu trouves qu’il est parfois difficile de transformer tes élèves durant une leçon d’EPS. Qu’il y a de nombreux paramètres à prendre en compte lors de ta préparation de leçon et ensuite sur le terrain face à ta classe afin de faire progresser tous les élèves.
Ma série d’interviews « Les 5 astuces pour transformer les élèves durant une leçon d’EPS » a pour objectif de t’apporter des outils concrets pour te sentir plus à l’aise face à tes classes.
Pour cette nouvelle interview, j’ai eu le grand plaisir d’échanger avec une collègue très expérimentée et investie dans le monde de l’EPS depuis de nombreuses années : Mireille AVISSE-DESBORDES.
Sans plus attendre, je te laisse prendre connaissance des 5 astuces de Mireille 😉
Si tu as des questions, des remarques suite à cette interview, tu peux les laisser dans la partie commentaires sous la vidéo YouTube ou dans les commentaires en bas de cet article 😉 Je t’invite également à apporter « ton pouce à l’édifice » en cliquant sur le pouce bleu sous la vidéo YouTube afin d’améliorer le référencement de cette interview.
3 possibilités s’offrent à toi maintenant pour suivre cette interview: la vidéo YouTube (clique sur l’image ci-dessous), la bande son (en dessous du lien vidéo) ou l’article (en dessous de la bande son).
Tu souhaites écouter cette interview sous forme de podcast? Par exemple, dans les transports en commun ou pendant ton footing, pendant une balade dans la nature…Clique sur le bouton ci-dessous:
Les 5 astuces de Mireille AVISSE-DESBORDES pour transformer les élèves durant une leçon d’EPS
Régis GALEK : Bonjour à toutes et à tous. J’accueille aujourd’hui dans le cadre d’une nouvelle interview pour mon blog EPSREGAL une collègue avec une très grande expérience professionnelle dans le monde de l’EPS. Elle est professeure agrégée d’EPS honoraire. Elle a été présidente de l’AEEPS nationale de 2002 à 2011 et coordinatrice de la Revue « Enseigner l’EPS » jusqu’en 2019. Il s’agit de Mireille AVISSE-DESBORDES.
Un grand merci à toi Mireille d’avoir accepté cette interview et de nous partager ton expérience, tout ce qui t’a forgée tout au long de ta carrière professionnelle.
Mireille AVISSE-DESBORDES :
Oh la ! Et bien effectivement, le challenge va être difficile à tenir. D’abord je te remercie Régis. Et bonjour à toutes et à tous. Et ravie de l’occasion que tu me donnes, en me donnant la parole en ces temps où l’on est en distanciel, où l’on est confinés depuis si longtemps. La radio, la télé, les réseaux sociaux, c’est du virtuel. Or, nous avons nous un métier certes « oral » mais c’est un métier de PRÉSENCE, un métier de VIE.
J’en veux pour preuve quelque chose que l’on vient de vivre tous. Enfin ceux qui se sont intéressés au « GRAND ORAL » sur la 2. Où l’on a vu gagner un homme d’une quarantaine d’années, charmant, gentil, tranquille. Il a décidé pour la finale de rendre hommage à qui ? A sa prof de sport ! Et là, tout à coup, une grande bouffée d’air frais nous est venue : la RECONNAISSANCE spectaculaire que quelque part, dans notre trajet personnel, quand quelqu’un se penche sur vous et vous donne la CONFIANCE EN SOI, c’est ce qu’il disait, et bien ON OUVRE DES PORTES.
Et moi je me suis reconnue complètement dans cette sensation là, dans la parole qu’il a donnée en deux minutes. Il a terminé, je crois que c’était sa dernière phrase, par : « Mesdames, Messieurs… je tiens à etc, etc … vous convaincre qu’il y a toujours quelqu’un pour vous accompagner quand on n’a pas pied ».
Notre métier c‘est ça, c’est l’élève au centre…On est centré sur lui. Notre métier c’est d’abord de le connaître, de l’observer, d’avoir cette capacité là avec des connaissances solides très expériencielles et puis de l’accompagner. La pédagogie c’est ça : c’est « cheminer avec ». Donc moi je suis d’abord pédagogue et moins « didacticienne » disons…
R.G : Merci pour cette introduction. Comme tu disais, c’est un challenge pour toi parce que tu as beaucoup de choses à dire avec ta longue expérience. Mais pour moi aussi ça va être un challenge de taille, on ne va pas se mentir 😉 Je vais essayer de cadrer cette interview pour qu’elle ne soit pas trop longue. Donc on a tous les deux un challenge à relever aujourd’hui. Je te fais confiance Mireille, je sais que tu vas le relever sans problème !
Le parcours professionnel de Mireille AVISSE-DESBORDES
R.G: Avant de nous parler de tes 5 astuces, est-ce que tu peux retracer brièvement ton parcours professionnel pour que les personnes qui nous regardent puissent mieux te connaître ? Je sais que brièvement ça ne va pas être facile tellement ton parcours a été riche. Mais il va falloir faire un petit effort et nous retracer tes grandes étapes. Pour ça je sais que tu as préparé un petit document avec les grandes étapes que je vais tout de suite partager à l’écran. Voilà:
M.A-D : Ah la merveille technologique… j’en ai rêvé ! Bon c’est maintenant, je le vis, c’est extraordinaire…
Oui Mémoiresss au pluriel parce que mon parcours professionnel s’étale de 1968 à 2002. Déjà passer le CAPEPS en 68. On peut faire un roman là-dessus mais je vais passer rapidement. C’est quand même extraordinaire à vivre: on l’a passé en septembre et on a pris notre poste en octobre dans nos établissements.
Et bien moi j’ai été nommée en octobre 1968 au Collège Raoul Dufy au Havre. Et ma carrière professionnelle, c’est 35 ans au Collège Raoul Dufy, voilà…j’ai fini 😉 Bon la difficulté c’est ça c’est être nommée en préparant le concours dans les années 64, (j’ai eu une petite fille quand j’étais élève là) et mon premier contact avec le métier ça a été la formation…
La République des Sports, avec Jean ZORO à Calais en juillet 68. Je n’avais pas encore le CAPEPS. Mais très rapidement, tout de suite, je me suis rendu compte à quel point, rentrer dans ces stages-là (on était 80 à ce stage de juillet), ça a été le point de départ pour moi de mon entrée à l’Amicale. En parallèle permanent entre mon poste au collège et, chaque année, une formation avec l’Amicale qui était une formation sur le temps de vacances. C’était le plaisir d’être entre amis, de partager des outils…
Si on doit résumer c’est : « Pas une seule rentrée pareille ». Grâce à toutes les rencontres et les formations que j’ai pu avoir, avec des amis pendant l’été et les petites vacances. Et donc, il y a des étapes entre ces rencontres, comment te dire, elles se sont mariées avec les formations continues que proposait l’Education Nationale.
Ainsi mes étapes professionnelles sont :
– être membre de jurys dès 1972, jury danse à la maîtrise EPS à Rouen. Puis jury au CAPEPS filles, Châtenay-Malabry et Dijon. Les filles étaient séparées des garçons, ça a été important dans ma vie. J’ai été éduquée à l’école primaire et jusqu’à l’ENSEP pratiquement, uniquement par des femmes. C’était une ambiance où la transmission se faisait pratiquement uniquement à travers des pratiques féminines. Alors que nos copains de l’ENSEP, j’en ai épousé un d’ailleurs qui est le père de mes enfants, étaient déjà sur des « choses plus sportives ».
– l’importance de la formation : ce sont les rencontres, c’est L’Amicale, qui est maintenant l’AEEPS. Avec tout ce que j’ai pu y vivre et y proposer. Et une rencontre fondamentale avec une formation qui était, elle, offerte par le ministère.
Il y a eu dans les années 80 une opération qui s’appelait « Jeune téléspectateur actif ». On nous a donné durant 3 années une formation lourde sur l’image. Donc quand j’ai pu m’en servir dans le cadre de mon métier, je l’ai utilisée et je l’ai partagée.
Ainsi dans le cadre de l’Amicale et de l’AEEPS, il y a eu un groupe « Vidéo et EPS ». Il y en a des traces dans notre revue « Enseigner l’EPS ». Et ça je m’en suis servie tout au long de la suite, dans les années 1986-2002. Parce que je pense que l’on m’a formé l’OEIL. Je pense qu’avoir l’œil, c’est une compétence professionnelle à la fois d’enseignant, d’entraîneur, de formateur.
Et j’avais envie de partager cela avec les élèves. C’est-à-dire de pouvoir leur apprendre eux aussi à avoir l’oeil. Donc leur apprendre à observer en direct.
R.G : Tu parlais de l’AEEPS, on va repréciser un peu pour les personnes qui nous regardent. C’est vrai que je reçois des questions par rapport à l’AEEPS parce que j’en parle souvent dans mes articles et sur le blog.
Rappelons que c’est une association nationale qui organise tous les 2 ans une biennale avec de nombreux intervenants. Elle publie aussi trois fois dans l’année la revue « Enseigner l’EPS ». Voici la dernière d’avril 2021:
Préciser pour que les choses soient bien claires pour les collègues et les étudiants qu’elle est composée de 5 groupes ressources : le groupe CEDREPS, le groupe Plaisir, le groupe EPIC (Evaluation Par Indicateurs de Compétence), le groupe Analyse de pratiques et le groupe Coopéraction qui vient de se créer récemment. Si les collègues sont motivés et veulent intégrer l’un de ces 5 groupes, ils sont bien entendu les bienvenus.
L’AEEPS s’organise aussi en groupes régionaux, dans les différentes académies de France. Par exemple nous à Nancy-Metz, on organise 3 week-end pédagogiques par an et aussi des bistrots pédagogiques. On invite donc les collègues et futurs collègues à prendre contact dans leur région…
M.A-D : Merci de présenter cette association qui existe depuis 1936 et vit sans subvention uniquement avec ses adhésions, ses publications et les actions qu’elle fait vivre. Donc recruter des adhérents comme tu viens de le faire, c’est magnifique ! Merci pour ça. Mais surtout, une des vocations de cette association, c’est de partager des outils. Et j’y suis allée pour cela.
Parce que les outils inventés, découverts presque bricolés par ces « profs de gym » (on disait « prof de gym puis prof d’EP puis prof d’EPS »), c’est pour les élèves. Et enseigner, comme le dit ma diapositive, (parce qu’ils apprennent tous seuls, on a tous appris tous seuls dans nos enfances), avec l’école, et en ce moment on le vit, on peut apprendre PLUS DE CHOSES. On peut aussi apprendre PLUS VITE. On peut apprendre MIEUX pour le garder en mémoire et l’intégrer. Et on peut aussi apprendre AUTREMENT qu’en répétant, en imitant. On peut inventer, créer, imaginer…
Actuellement on forme des enseignants, toutes disciplines confondues, qui vont enseigner pendant une quarantaine d’années. A des élèves dont les derniers dans quarante ans vont rester vivants jusqu’à l’âge de 90 ans. Donc, actuellement, peut-être qu’on ne peut pas former un enseignant pour des savoirs qui n’existent pas encore ?
Nous, en EPS, on a été formés dans les années 50-60 aux activités de l’époque. Mais tout au long de ma carrière, on a découvert des activités nouvelles. On nous a encouragés à les enseigner alors qu’on ne les pratiquait pas, c’était une difficulté. Alors essayer d’avoir une lecture un peu vertigineuse de tout cela. Et être conscient que plus on est curieux et plus on peut se transformer.
R.G : Tu as employé un verbe qui est important. Il est à l’écran: c’est « PARTAGER ». C’est le slogan de l’AEEPS : « Partager une EPS de qualité ». C’est vrai qu’on y fait plein de belles rencontres. On y partage aussi des outils mais « PAS QUE » : il y a aussi le côté convivialité qui est important au sein de cette association.
M.A-D : C’était central dans l’AMICALE !
R.G : On peut enchaîner avec le côté formation. Tu dis que tu as démarré ta formation en tant qu’élève. Peux-tu brièvement nous dire ce que tu entends par là ?
M.A-D : Merci pour cet enchaînement ! Avec le « Grand Oral » de Sébastien qui m’a questionnée sur la confiance en soi. Pour moi, c’était quand ? J’ai retrouvé une photo
Pour moi la rencontre, c’était aussi une maîtresse de gymnastique. C’est vrai que dans les années 50-52, un des moyens de prendre conscience qu’on est bien, qu’on est « bon en gym », c’était ça : la plus petite des soldats pour la Garde Montante de Carmen, c’était moi ! La maîtresse m’avait mise devant parce que j’étais la seule à démarrer au premier temps en rythme avec la musique. J’ai l’impression que ça a été un déclic. C’est vrai qu’à l’époque on avait des maîtres et des maîtresses d’Education Physique à Paris, formés par la ville de Paris. Ils étaient compétents et savaient utiliser à la fois les jeux et les différentes méthodes éclectiques de l’époque. Et j’ai eu très très tôt l’envie…je pense que c’est la naissance d’une vocation !
R.G : Donc tu as su très tôt que tu voulais être prof d’EPS ?
M.A-D : Oui c’était l’envie, le besoin. Après j’ai eu 5 heures d’EPS toute ma vie d’élève, plus l’AS. Plus les jeux partagés avec les copains en dehors de l’école, puisque les filles étaient séparées des garçons. Les cours de récréation, ce n’étaient pas les mêmes jeux. Chez les filles, on avait déjà par exemple des jeux de balle au mur, des jonglages à deux balles, des cordes longues qui permettaient de faire des jeux de poursuite. Cela existe toujours sous forme de double dutch. On savait aussi faire ça déjà !
L’importance de se former tout au long de sa carrière de prof d’EPS
R.G : Tu m’as dit en préparant cette interview, et je partage tout à fait cette idée-là, qu’il fallait se former tout au long de sa vie. L’Amicale, l’AEEPS pour toi. Peux-tu nous dire en deux-trois mots ce que tu entends par là ?
En 2-3 mots, non ! Mais à partir du chiffre 3 les étapes de ma formation peuvent se symboliser par des triangles de références. Qu’est ce qui m’a formé à chaque étape de mon évolution ?
- Je suis passée par l’Ecole Normale. J’ai même été institutrice une année (CM1 à Drancy). Nos référents à l’Ecole Normale :
- L’étape suivante avec l’ENSEP a été un peu différente. C’est la rencontre avec 2 formateurs. J’étais option danse avec « Pinok » Monique Bertrand en danse et expression corporelle. Pour elle, la référence était Etienne Decroux et son analyse du mouvement. Un triangle là aussi. Le mouvement à travers Monique Bertrand qui nous le faisait vivre, c’est : la forme – la durée – l’énergie → pour chaque mouvement…
Ces qualités, ces éléments sont présents dans tous mes échauffements depuis le début de ma carrière. C’est permanent et je m’en sers encore quand je fais mon « entretien » de vieux prof « brisé de partout » ! 😉
- Enfin quand j’étais professeur, c’est le fameux triangle pédagogique qui m’a inspiré.
Pour moi, tous ces éléments sont présents avant que j’ai des élèves, pendant et après la leçon d’EPS : conception, intervention et évaluation…
Et la compétence à enseigner, nous l’avons résumée dans le Guide de l’Enseignant n°1 que nous avons publié en co-édition avec la Revue AEEPS et la Revue EPS (à découvrir dans les cadeaux à la fin de cet article).
R.G : Tu t’es formée tout au long de ta carrière en tant que prof et tu continues encore actuellement. C’est un message fort que tu voulais faire passer. Et moi aussi. C’est vrai que l’on entend souvent des étudiants qui disent mon objectif c’est le CAPEPS ou l’agrégation. Et quand ils ont atteint l’objectif final, il ne se passe plus forcément grand-chose. C’est-à-dire qu’ils s’arrêtent là et disent je continue à faire avec ce que je sais faire. Alors qu’il y a moyen de se former tout au long de sa carrière.
On a déjà dit avec l’AEEPS mais aussi avec de nombreux ouvrages en EPS, des articles, des conférences. Je pense que c’est important pour les collègues, les étudiants qui nous écoutent de rester dans cette dynamique de se former tout au long de sa vie. Que ce soit en EPS mais aussi sur d’autres sujets bien entendu.
M.A-D : Ah oui mais on vit pour ça une époque extraordinaire !
On a tout, tout est accessible maintenant de chez soi avec internet. En fait ce qui serait bien, c’est qu’on puisse aussi en sortir (de chez nous !).
C’est vrai qu’il ne faut pas oublier la convivialité, pouvoir se rencontrer.
Et puis surtout passer à l’action. Passer à l’action parce que là ce sont des mots mais après il faut le faire.
R.G : OK alors on enchaîne…
M.A-D : Juste sur le mot « vintage ». C’est une bonne idée d’avoir trouvé cela, (c’est ma fille qui me l’a offert) parce que le vintage est très à la mode actuellement. C’est RECYCLER… recycler les vieilles choses ! Donc je résume « je ne suis pas vieille je suis vintage » ! 😉
R.G : Personne n’avait pensé que tu étais vieille Mireille, je te rassure !
M.A-D : Mais c’est une réalité et puis c’est la vie, c’est comme ça et c’est bien !
R-G : Tu as une grande expérience, on va dire ça comme ça ! Alors justement ça va me permettre de faire la transition. Avec cette expérience et ton recul par rapport à la discipline, ça fait des années que tu es dedans et que tu réfléchis sur l’EPS, quelles seraient tes 5 astuces pour transformer les élèves durant une leçon d’EPS ? Les choses qui ont bien fonctionné durant ta carrière ?
Les 5 astuces de Mireille AVISSE-DESBORDES pour transformer les élèves durant une leçon d’EPS
M.A-D : Ce sont des choses qui ont bien fonctionné et que j’ai gardées effectivement. De ce que j’ai appris comme élève, de ce j’ai construit corporellement mais aussi intellectuellement au fur et à mesure de mon « ancienneté », on va l’appeler comme ça !
Je suis nommée en 1968 dans un établissement où il n’y a pas d’installations! Il y a une cour qui est couverte de graviers, je te laisse imaginer ce qu’on pouvait en faire. Et il y a une salle qui est la salle des fêtes de l’ancien lycée de Jeunes Filles. On l’appelait pompeusement « gymnase » qui fait 20m sur 10m. Il a fait 20m sur 10m toute ma carrière car on a réussi à transformer la cour mais pas à écarter les murs dans lesquels il fallait faire entrer les classes! Une classe c’est-à-dire un groupe.
Et c’est vrai que toute l’expérience que j’ai bâtie et que j’ai réussi à faire évoluer en même temps que les élèves me forçaient à évoluer, c’est « comment on fait avec ce qu’on a ». Donc « rien » ! Des tapis brosses, des cordes qui descendent d’un plafond de 7 mètres de haut, des bômes, un plinth, une poutre branlante. Et j’ai travaillé avec ça car, j’étais « gym », je voulais faire une AS GYM et avec un peu d’invention, une organisation dans le temps…
R.G : Alors maintenant que tu as posé le contexte, on a bien compris le contexte, comment t’es-tu débrouillée avec ça ? Qu’est-ce que tu as mis en place ? Quelle serait ta première astuce ?
1ère astuce : Créer un climat de classe favorable à l’apprentissage
M.A-D : Et bien c’est l’accueil. Comment passer les premières secondes, les premières minutes pour créer un CLIMAT de classe, un premier moment où les gens sont contents de venir ? Donc c’est une attitude d’attention, d’observation, d’écoute. Avant même qu’ils rentrent dans l’installation, comment se comportent-ils en rang ? S’ils sont excités, s’il y a du bruit, comprendre si la classe va être plutôt accessible, tranquille. Ou au contraire s’il va falloir passer par un sas où on va « dégonfler» les tensions, établir le dialogue donc la parole, dire bonjour…
R.G : Donc l’importance de l’accueil. Et tu me disais en préparant l’interview l’importance des premières leçons, des premières semaines pour connaître les élèves. C’est ce qui t’a animé beaucoup, « bien connaître les élèves ». Est-ce que tu peux nous donner une astuce concrète pour mieux les connaître ? Tu me parlais de l’APPEL notamment…
M.A-D : Oui c’était un p’tit truc pour pouvoir mettre un prénom sur tous les visages de façon à pouvoir les appeler de là où j’étais. Leur donner comme règle pendant un certain nombre de cours : quand ils sortiront du vestiaire, ils viennent s’installer par ordre alphabétique en 4 colonnes. Et pendant qu’ils finissent de discuter entre eux, j’essaye d’apprendre le nom, le visage de façon silencieuse sans faire pour autant systématiquement l’appel par leur nom à l’oral. C’était la première chose.
La deuxième c’était, dans la leçon d’accueil, de commencer par dire que j’étais prof d’EPS et pas « prof de sport ». Et qu’on allait faire toutes les activités possibles à faire dans l’établissement. Je leur en donnais la liste donc sans faire exactement la présentation d’un programme. C’était rassurer ceux qui ne sont pas bons, ceux qui rentrent avec l’idée « oh lala… ». Faire connaissance avec ce que c’est qu’un prof d’EPS. C’était pour moi le but de la première leçon.
Et puis un outil fondamental pour moi, pour mieux les connaître et faire qu’ils se connaissent entre eux et qu’ils s’observent : c’était un test physique. Que j’ai gardé toute ma carrière : le saut en longueur sans élan, le test de détente horizontale.
Pourquoi ce test ? Parce que je me suis rendue compte très vite que certains élèves sont surprenants. On les voit gros, on les voit lents, grands, on pense que ça va être celui-là ou celle-là la plus forte. Or ce ne sont pas ceux-là qui sautent le plus loin. Et ça change le regard de certains à qui on ne va pas demander « de faire du sport ». Mais « d’être eux-mêmes avec ce qu’ils sont ».
R.G : Tu fais bien de le préciser. Avec la deuxième astuce, tu vas nous parler de ritualiser les échauffements.
2ème astuce : Ritualiser des échauffements centrés sur des repères corporels
M.A-D : Oui parce qu’en étant sur « l’élève au centre » et au centre de l’élève son corps, une des façons, quelle que soit l’APS c’est de faire des échauffements spécifiques. De mettre l’accent sur les parties du corps qui vont être fondamentales pour agir. Dans certains cas les chevilles, à d’autres moments les poignets. D’autres moments où pour se déplacer, ce sera des vitesses ou des types de courses.
Bref, j’ai toujours eu comme souci pour faire connaissance avec mes classes de mettre un cycle de gym en début d’année à cause de cela. C’est que la gymnastique permet de séparer l’échauffement en un certain nombre de repères « intimes ».
Mais surtout la notion de rituel permet à chacun de se l’approprier, de le refaire seul. Parce que dans mes objectifs éducatifs, mes visées éducatives (on parlait dans ces termes-là dans ma formation), il s’agit de pouvoir refaire seul. Quand il n’y a plus de prof. Quand ils ne sont plus à l’école. Donc qu’ils aient sur eux tous leurs outils personnels : c’est à dire individualisés, intériorisés, intégrés.
J’ai l’impression qu’on a un peu oublié à un moment donné dans l’évolution de notre discipline que le corps était central. A certains moments le mot n’apparaît pas dans les programmes, ou très peu.
Moi c’était le leitmotiv. Au premier temps de chaque leçon, à l’échauffement, c’était le moment de refaire connaissance avec ses sensations. C’est-à-dire que ces repères sont aussi bien proprioceptifs, intéroceptifs. Cela permet aussi de passer sur des moments qu’on appelle maintenant de « méditation », moments « d’intériorisation ». Et le commandement n’est pas le même dans un rituel. On peut jouer sur la voix, sur le rythme, sur « la musique » du coup…
3ème astuce : L’importance de la programmation des APSA
R.G : Tu nous as parlé de la programmation et dans cette programmation tu nous as parlé de la gym en début d’année. Est-ce que tu peux développer ce point ?
M.A-D : Oui je viens un peu de le dire. Articuler les APSA entre elles si c’est possible en fonction des installations. Nous on sortait du gymnase pour être dans la cour, ça prenait deux minutes. C’est-à-dire qu’on a beaucoup joué sur la variété des activités pour ouvrir l’éventail maximum en 6ème et 5ème. Et on réduisait ensuite en 4ème et 3ème notamment pour déboucher sur un choix d’activités. Pour le brevet, ils avaient 3 options où l’on pouvait les emmener ailleurs sur la séance longue : une activité individuelle, une duelle, une collective. Et la note du brevet portait sur les 3 « familles » d’activités. C’était l’équilibre entre ce que je peux faire tout seul, ce que je peux faire à deux (duel ou duo) puis en équipe.
Un bon moyen de discuter en équipe de ce que l’on mettait au programme dans notre collège en fonction des installations, des besoins des élèves, (catégories socio-professionnelles, etc ). Bref, tout ce qui permet de construire aussi un projet d’établissement finalement, tout cela est relié.
4ème astuce : Construire des repères corporels précis chez les élèves
R.G : Mireille, tu nous en as un peu parlé déjà de l’importance pour toi des repères corporels. Et l’importance du corps en EPS. Ce serait ta 4ème astuce : construire des repères corporels précis chez les élèves, notamment à travers la gym. En préparant cette interview, tu me parlais de termes que tu employais avec tes élèves, en gym, il y en avait 3.
M.A-D : Merci de m’aider et de me canaliser !
R.G : C’était l’objectif, je l’avais annoncé dès le début de l’interview 😉
M.A-D : Oui, oui c’est bien, tu as complètement raison !
L’objectif pour moi en gym que ce soit du sol, du trampoline, des agrès, c’est une relation à la pesanteur. Au sol par exemple, c’est « quitter le sol et se recevoir ».
R.G : J’aimerais bien que tu nous redonnes les trois mots dont tu m’avais parlé : durcir, aligner, regarder.
M.A-D : Oui, il y a vraiment une précision à avoir quand on veut leur donner des « trucs » pour qu’ils réussissent.
Qu’est-ce que je regarde ? Par exemple sur une roulade : où je vais poser mes mains, au saut mes yeux sont d’abord devant le tremplin puis ensuite là, etc. Il y a des précisions à leur donner à ce sujet…
Ensuite il y a qu’est-ce que j’aligne ? C’est-à-dire qu’à certains moments pour réussir, le corps doit pouvoir aligner plusieurs articulations sous une certaine forme.
Et qu’est-ce que je durcis ? C’est la question du tonus et éventuellement du travail segmentaire. Par exemple pour pouvoir sauter je travaille aussi l’élan des bras. La forme et l’énergie des bras qui permettent d’ajouter, de stabiliser et qui sont aussi importants quand on est en vol que les jambes qui vont servir quand on va se recevoir. Donc qu’est-ce que je regarde, qu’est-ce que j’aligne, qu’est-ce que je durcis c’est sur les diverses parties du corps aussi.
R.G : Et toute la difficulté dans les différentes activités, c’est justement d’avoir ces repères précis là. C’est aussi une difficulté pour les étudiants : quoi dire à l’élève ? Pour éviter de regarder des dizaines et des dizaines de choses mais avoir seulement deux ou trois repères bien précis dans les différentes activités.
M.A-D : Oui… Jacky Marsenach en volley m’a corrigé mon manque de tonus sur les smashs en me donnant ces repères-là. Le premier pas d’élan pour pouvoir se bloquer à 2 pieds à un endroit précis. Puis bloquer le coude à un moment. Puis acclérer le bras et le stopper à un moment donné au contact du ballon. J’ai appris à mes élèves à donner du son sur la balle.
Selon l’activité, les repères changent. Mais faire le lien entre une action corporelle et son effet, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur. C’est ce que je fais quand je termine mon tir au basket avec mon index qui pointe le panier. Si vous mettez des ralentis sur les joueurs de haut niveau ils y sont tous. C’est-à-dire que quand on donne ce repère-là, et l’usage de l’image est aussi là-dedans, c’est apprendre à observer. Donner l’habitude aux élèves d’observer par exemple.
R.G : L’observation, ça va faire le lien avec ta 5ème astuce qui est une forme d’organisation en binôme ou en duo pour que les élèves puissent justement s’observer par rapport à des repères précis.
5ème astuce : Mettre en place des binômes pour que les élèves s’observent entre eux
M.A-D : Mes dix dernières années, après que j’aie passé l’agrégation où l’on m’a demandé de formaliser ce que je faisais et où j’avais trouvé très progressivement des moyens pour gagner du temps, j’ai parlé de moins en moins longtemps pendant mes cours. J’ai donné des consignes de plus en plus précises, brèves. Et aussi j’en ai éliminé. Et celles que je gardais, j’ai éprouvé le besoin dans mes dernières années d’enseignement de les faire partager aux élèves.
Donc dans mes cours, en gym notamment, avec tous les tapis posés au sol comme un praticable, je mettais les élèves par deux, avec un numéro 1 et 2. Et à certains moments, je leur disais : « Les 1 vous êtes sur les tapis. Les 2 vous venez à côté de moi, vous êtes les profs ! ». C’est le « Jeu du coach ».
Et je leur disais : « Je vais vous dire moi ce que je regarde quand vous faites tel exercice ».
L’exemple d’une roulade : on la faisait au ralenti, on décomposait la roulade, je leur disais : 1, on s’accroupit. 2, on pose les mains et on les met à une certaine distance. 3, On regarde son ventre pour enrouler la tête. 4, etc. Tout était décomposé comme si on était dans une image au ralenti. Je le rythmais et je demandais aux n°2 de vérifier comment faisaient les n°1. Et le miracle c’est que quand on décompose en postures comme celles-là, on ne pose pas le dessus de la tête, on roule tout seul, on roule dans l’axe. Et je disais : « Les profs vous allez voir votre élève, il suffit de leur dire si oui ou non il l’a fait ».
J’ai essayé de les habituer à poser la question : « Est-ce que tu as posé les mains au bon endroit ? Est-ce que tu es arrivé « dans le confetti » après un saut au mini tramp avec une cible dessinée pour la réception ? Et en même temps pourquoi il n’y est pas arrivé ? Pose lui la question, donner l’habitude de les interroger.
Pourquoi ? C’est une question que je me suis posée dans ma formation, d’emblée parce qu’avec un collègue professeur au CREPS d’Houlgate qui s’appelle Roland Tardif (et que Serge Testevuide a eu comme professeur aussi), on s’est beaucoup interrogé là-dessus dans les années 70. A partir de quel moment une action motrice s’organise à partir de repères qu’on a pris sur soi et qu’on peut répéter ?
R.G : D’accord. Alors je vais essayer de résumer tes 5 astuces.
1- La première ce serait l’importance de l’accueil et notamment des premières leçons et premières semaines pour mieux connaître les élèves;
2- Ensuite la deuxième l’importance des échauffements spécifiques pour mettre le focus déjà sur certains repères corporels;
3- L’importance de la programmation de certaines APSA notamment en début d’année scolaire pour atteindre certains objectifs;
4- Construire des repères corporels précis chez les élèves;
5- Proposer des binômes, des duos : le jeu du coach pour donner des repères aux élèves pour qu’ils puissent s’observer entre eux.
M.A-D : Parfait… C’est bien ce que je voulais dire. Je crois que l’essentiel par rapport aux élèves, en les mettant au centre de mes préoccupations, c’est que j’avais la sensation que chaque leçon était un PARI. Je n’avais pas de certitude sur ce que j’allais avoir à la fin de chaque leçon. Mais par contre sur le cheminement, justement parce que j’avais des repères pour les repérer, ils les avaient eux-mêmes entre eux, je savais qu’il y avait une progression. Même si je n’avais pas besoin de la noter, de la certifier…
Moi la certification telle qu’on m’a sommée de la faire à partir d’une certaine année, ça m’a plutôt semblé un obstacle qu’une aide. En ce sens qu’à un moment donné, on essayait plus d’apprendre aux élèves ce qui allait être noté que ce qu’ils avaient à apprendre ! Je suis un peu maladroite en disant cela mais on a basculé dans quelque chose en éducation physique qui n’était pas une nécessité vitale à mes yeux.
Ça veut dire que le mot clé dans ma carrière ça a été, pour les élèves comme pour moi :
PASSER de …………………… à……………………
Par exemple :
– pour les élèves :
Passer de repères inexistants à des repères plus précis. Passer d’un corps bloc à un corps plus segmenté et plus fin…
– et pour ma part :
Entre le début et la fin d’un trimestre, passer d’un enseignement avec un commandement exigeant, où l’on est frontal (carré, aligné, devant, tout le monde ensemble) à un moment où progressivement on va leur donner les pistes pour s‘échauffer seul, un groupe prépare dans un coin pendant que l’autre fait autre chose. C’est-à-dire cette espèce de mise en scène et d’orchestration d’une ambiance et d’un rythme de leçon, d’un TEMPO même si on est sur du ressenti personnel. Pour moi le tempo d’une leçon c’est important.
R.G : Quand on a préparé l’interview, tu m’as dit : « Moi ce qui m’intéresse, c’est toujours de mettre l’élève au centre en permanence avec ces 3 mots : le connaître, l’observer et l’accompagner ». J’avais trouvé cela vraiment intéressant et ça peut faire une conclusion de ces 5 astuces…
M.A-D : Tout à fait…
R.G : Tu connais le déroulé de mes interviews. Je demande à chaque fois à l’invité, et donc à toi aussi aujourd’hui si tu aurais une revue, un ouvrage, un site internet à recommander particulièrement aux collègues ou aux futurs collègues pour les aider dans leur pratique quotidienne ?
EPS: une revue, un ouvrage, un site internet à recommander aux collègues ou futurs collègues
M.A-D : Je révise mes notes… D’abord hier très définitive, je m’étais dit « Une revue, un ouvrage, un site : l’AEEPS ».
Un peu court, il y en a d’autres. Mais ça m’est venu parce que je pense que ce qui est central dans mon parcours avec l’Amicale, tu l’as bien compris, c’était le souci de l’élève et surtout les valeurs partagées. C’était que tout ce que l’on proposait était déjà trié. Contrairement au monde actuel où l’on a tout à portée de la main au même niveau, tel site, tel domaine, il y en a « trop ». Si on ne t’a pas appris à trier, donné le tamis pour cela…il y a trop de choses !
Dans mon cas, je m’y noie ! C’est « le chemin de l’âne », comme dit Pierre Sansot. Un peu à droite, un peu à gauche et l’on se perd. On est une association de « formation continuelle » à l’AEEPS, comme j’avais dit quand j’étais présidente, (on disait dans l’ancien temps une formation « permanente »). Et la compétence professionnelle de l’association, c’est de donner aux gens qui viennent nous voir un « label » : un « label qualité-tri »
R.G : Belle formule 😉 Est-ce que tu as un outil pédagogique qui a été efficace pour toi à conseiller aux collègues ?
EPS: les 2 outils pédagogiques de Mireille AVISSE-DESBORDES
M.A-D : Oui, plusieurs. Le premier : le duo, le coach. Le regard de l’un sur l’autre avec un enseignant qui a donné les éléments sur lesquels il faut porter l’attention. On est avant l’utilisation de l’image, de la tablette. Je pourrai te donner par exemple les fiches d’observation que je donnais aux élèves…les rôles sociaux des sports collectifs. Un outil « de terrain » glissé dans une pochette plastique facile à manipuler et retourner pour communiquer « en direct» à celui qu’on observe. Il y a parfois un seul mot pour communiquer.
Dans les outils, je mets aussi l’image. Et la vidéo, je l’ai mise au service d’enregistrer ce qui se fait au moment des contrôles et l’utiliser comme outils pour qu’on se note collectivement ensemble. Un retour sur soi, sur le geste qui a été fait. Avec la gym c’est facile mais plus encore avec le tchoukball que j’ai utilisé suite à la rencontre avec les profs d’EP anglais.
Il ne ressemble « à rien » mais nous le mettions dès la 6ème parce qu’il est transversal (cf mon article dans la revue de l’AEEPS, téléchargeable ci-dessous avec les cadeaux). Et pour l’observer avec les arrêts sur image. On fait ce que font les entraîneurs de haut niveau pour aider à regarder. On explique et on parle en même temps… Pour moi la vidéo était un outil spécifique à un moment donné.
R.G : Pour résumer, on dirait l’importance du duo pour permettre à l’enseignant de prendre un peu de recul (il ne peut pas s’adresser en permanence à 30 élèves) en mettant les élèves par deux avec des critères précis à observer. Et l’importance de la vidéo aussi…
Tu sais que j’ai pour habitude de demander aux invités de partager un petit cadeau. Je sais que tu en avais beaucoup. Est-ce que tu as pu faire un choix ?
Les cadeaux EPS de Mireille AVISSE-DESBORDES
M.A-D : Tout d’abord, j’invite les lecteurs à aller sur notre site AEEPS. Notamment dans le fonds documentaire gratuit de notre site.
Ensuite, je propose le premier Compte Rendu de la rencontre entre Michel Serres et Daniel Herrero en 1996 à l’invitation des élèves de l’Ecole Normale supérieure sur « Le corps à l’école », publié dans notre revue.
Le deuxième cadeau est un tableau document extrait du Guide de l’Enseignant n°1. Publié en 2001, article rédigé par Jean René Courtois et coordonné par Mireille Quévreux. Elle a longtemps travaillé avec nous, vice-présidente et rédactrice de la revue et d’ouvrages importants (la natation et les deux guides de l’Enseignant pour le primaire).
Enfin 2 cadeaux en images :
1) L’enregistrement que j’ai fait lors du stage de rugby de1988 : 100 entraîneurs réunis grâce à l’AEEPS avec Villepreux, Quilis, Barrière, Conquet, Herrero… C’est René Deleplace : son exposé du stage de rugby en 1988 sur les principes de la prise de décision, l’intelligence de jeu. 15 minutes au tableau et à la craie pour tout comprendre ! Une pépite car quand on lit René Deleplace, on a parfois avec toute sa richesse de la difficulté à le suivre.
2) Le tchoukball scolaire: montage que j’ai réalisé en 1990 sur le tchoukball scolaire et le niveau international : un jeu transversal pour apprendre en sports collectifs.
R.G : 2 cadeaux écrits et 2 cadeaux en vidéos ! Merci beaucoup pour cette interview et pour le partage de toute cette expérience. Je te souhaite une bonne continuation Mireille. Et merci pour toute ta passion et toute ta foi pour l’EPS. Continue aussi à nous la transmettre à nous collègues mais cela va aussi motiver les jeunes qui passent les concours. Tu es un exemple pour nous !
M.A-D : Mais c’est surtout du plaisir partagé, je fais connaissance avec toi là c’est tout le plaisir de la rencontre. C’était mon leitmotiv : la rencontre comme vecteur de formation.
R.G : Merci à tous, j’espère que cette interview vous donnera des pistes concrètes pour vos cours d’EPS. Prenez bien soin de vous ! Au revoir…
Merci Régis pour ce beau travail de mise en ligne!
Note que le Guide de l’Enseignant a été publié en co-édition AVEC LA REVUE EPS.
IL FAUDRAIT CORRIGER SI TU PEUX! Bien amicalement à toi A bientôt j’espère!!
Mireille