L’EPS est bousculée depuis plusieurs mois. La confusion entre le sport et l’EPS subsiste encore et toujours dans de nombreux esprits. La fusion du Ministère de l’Education Nationale avec celui de la Jeunesse et des Sports, les dispositifs « Sport-Santé-Culture-Civisme » (2S2C), « 30 minutes d’activité physique par jour à l’école » inquiètent de nombreux enseignants d’EPS. Ils craignent notamment d’être remplacés, à terme, par des éducateurs sportifs.
Durant cette période agitée pour notre discipline, j’ai souhaité avoir le sentiment, la vision du nouveau Président de la Fédération Française de Tennis de Table, Gilles ERB, sur ces différents sujets.
Un grand merci à Gilles d’avoir accepté cette interview malgré son emploi du temps surchargé et d’avoir partagé sa vision de l’EPS et de l’enseignement du tennis de table à l’école.
Comme d’habitude, 3 possibilités pour suivre cette interview: la vidéo YouTube (clique sur l’image juste en dessous), la bande son (clique sur le bouton Podcast de l’interview) ou sous forme d’article.
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L’EPS vue par Gilles ERB, nouveau président de la Fédération Française de Tennis de Table
Régis GALEK : Bonjour à toutes et à tous. J’accueille aujourd’hui dans le cadre d’une nouvelle interview pour mon blog EPSRégal un professeur agrégé d’EPS, docteur en STAPS, qui a été élu, depuis quelques mois seulement, Président de la Fédération Française de Tennis de Table. Il s’agit de Gilles ERB.
Tout d’abord, félicitations Gilles pour ton élection à la tête de la FFTT. Et un grand merci à toi d’avoir accepté cette interview car je sais que ton agenda est très, très chargé depuis ton élection !
Gilles ERB : Merci Régis, c’est un plaisir d’être avec toi ce matin. Bonjour à toutes et à tous, à tous les lecteurs. En tout cas, c’est évidemment une fierté de porter la destinée de la Fédération Française de Tennis de Table. Mais néanmoins je reste très attentif à l’EPS, puisque comme le dit Régis, je suis prof d’EPS avant tout!
R.G : Donc, c’est une bonne nouvelle si tu restes attentif à l’EPS ! 😉 Super…
Avant de te poser quelques questions sur ta vision de l’EPS de manière générale, ta vision du tennis de table dans les cours d’EPS, peux-tu décrire brièvement ton parcours professionnel afin que les personnes qui vont lire cet article puissent mieux te connaître ?
Le parcours professionnel de Gilles ERB
G.E : Pour faire vite, j’ai passé le CAPEPS en 1990 et puis j’ai fait mes armes dans un collège en région parisienne. Je suis ensuite revenu à Strasbourg dans ma région natale pour enseigner dans une cité scolaire à la fois en collège et en lycée technologique et professionnel.
Ensuite, j’ai mis en place une section sportive de tennis de table à quelques kilomètres de Strasbourg. J’ai passé l’agrégation d’EPS en 2005 puis rejoint l’université de Strasbourg et la faculté des sciences du sport en 2007. J’ai eu la chance en 2009 d’être élu Doyen de la faculté des sciences du sport et d’exercer un mandat entre 2009 et 2014.
Ensuite, je me suis projeté à la fois sur une thèse et sur cette campagne électorale à la présidence de la Fédération Française de Tennis de Table où j’ai eu le bonheur d’être élu le 6 décembre 2020. Voilà en quelques mots…
R.G : Merci pour ce résumé. Tu as donc une bonne connaissance du milieu scolaire. En préparant cette interview, tu me disais que tu avais aussi fait de la formation continue en tennis de table pour les collègues EPS. Tu as également écrit plusieurs articles sur le tennis de table dans la Revue EPS. Tu as aussi écrit un ouvrage assez connu, notamment par les étudiants qui passent le CAPEPS ou l’agrégation. Je rappelle le titre : Le tennis de table – Démarche didactique et pédagogique d’apprentissage du tennis de table. En 1990. Mes références sont bonnes ?
G.E : Tout à fait, ça ne date pas d’hier mais en tout cas c’était une belle aventure. J’avais fait le constat à l’époque qu’il n’y avait pas encore beaucoup d’ouvrages sur le tennis de table dans sa version EPS. J’étais un de ceux qui ont relancé un peu les choses et après Carole Sève a embrayé. Pendant longtemps, il n’y a pas eu de production sur le tennis de table à l’école ou en tout cas dans le système scolaire. Et en ce début des années 90, il m’a semblé que c’était important de faire quelque chose !
R.G : Alors, on rentre dans le vif du sujet à présent. Avec ta double casquette de professeur d’EPS et président de la FFTT depuis décembre 2020, quelle est actuellement ta vision de l’EPS de manière générale ?
L’EPS à l’école: la vision de Gilles ERB
G.E : C’est une question assez vaste, assez ouverte. En même temps, elle est intéressante. Je crois que l’EPS est spécifique par rapport au monde fédéral.
Pour moi, l’EPS c’est avant tout transformer les élèves du point de vue de la motricité. Comment on peut enrichir leur motricité, une motricité qui va leur servir dans l’immédiateté du cours d’EPS bien sûr mais aussi qui va leur servir dans leur vie de tous les jours. Avoir un peu d’équilibre, ça ne sert pas uniquement pour faire de la poutre ou du tennis de table mais ça sert aussi dans sa vie quotidienne. Je crois qu’il y a un enrichissement de la motricité qui est fondamental pour la vie de chacun.
C’est le premier élément fort que je vois avec une dimension autour de la santé qui me semble intéressante. Comment peut-on donner des habitus de santé à des élèves pour qu’ils soient en bonne santé? Il y a là une contribution sociale, sociétale qui me semble majeure.
Bien sûr, en EPS et dans les cours d’EPS, on va s’attacher aussi beaucoup, à mon avis, aux compétences méthodologiques et sociales : être capable d’embrasser plusieurs rôles, de faire avec les autres. Cette notion de vivre ensemble qui me semble extrêmement puissante en EPS. Je fais avec les autres, au service d’un projet qui en l’occurrence peut mettre en synergie d’autres élèves. Je crois que ça, c’est très important car la société nous amène à vivre avec les autres, à construire avec les autres. Et là, l’EPS a un rôle qui me semble majeur.
Et puis, sans être trop trop long non plus, pour finir, j’ai également une vision qui me tient à cœur. Je crois que l’EPS c’est aussi le lieu où on peut apporter et enrichir une passion pour la pratique physique. Une passion que pourrait enrichir les enseignants vers les élèves de façon à ce qu’ils aient envie de pratiquer une activité physique à l’école mais aussi en dehors de l’école, dans les différents lieux de pratique.
R.G : Que l’enseignant d’EPS transmette sa passion pour les activités physiques pour donner envie aux élèves de pratiquer…
G.E : Mon cher Régis, c’est tout à fait ça. Parce qu’aujourd’hui, on peut pratiquer le sport ou l’activité physique de manière auto-organisée. On peut aller se balader, courir un peu, faire des parcours de santé…Et tout ça, c’est de l’engagement volontaire. Donc, je crois que l’enseignant d’EPS, qui lui, par nature, est passionné d’activités sportives, peut transmettre sa passion. S’il est capable de le faire, ça générera de l’activité future pour les élèves. Donc ça c’est très important. En tout cas, ça me tient à cœur…
Des éducateurs sportifs pour remplacer les profs d’EPS ?
R.G : Merci Gilles pour ta vision de l’EPS. Je vais te poser une autre question à présent. Tu connais bien le contexte actuel avec la fusion du Ministère de l’EN et celui de la Jeunesse et des sports, le 2S2C, l’opération « 30min d’activité physique par jour à l’école ». Et la crainte actuelle des profs d’EPS de se faire remplacer par les éducateurs sportifs. Cela existe déjà dans le primaire avec des éducateurs sportifs qui interviennent et prennent parfois la place des professeurs des écoles. La crainte dans le secondaire est que ces éducateurs sportifs interviennent aussi en collège et en lycée. La période est un peu délicate par rapport à ça et j’aurais aimé avoir ton point de vue sur cette question.
G.E : Et oui c’est une question d’actualité qui est forte. Et je la perçois d’autant plus que je suis des 2 côtés de la pièce ! Ce n’est pas toujours facile. En réalité, mon point de vue est assez simple et assez clair. Je crois qu’on ne peut pas confondre aujourd’hui les cours d’EPS avec la pratique d’un sport en club. On n’y fait pas les mêmes choses, on n’y développe pas les mêmes enjeux, pas les mêmes objectifs. On l’a dit tout à l’heure, en EPS, on est sur une construction de la motricité, d’un épanouissement personnel de l’élève à travers la mise en jeu de son corps. Et on va l’aider à s’approprier son corps, à mieux le connaître, à travailler avec les autres, à construire des projets, etc…
Dans le club, on fait complètement autre chose. Et d’ailleurs la formation des enseignants d’EPS et des éducateurs de clubs, ça n’a rien à voir. Ce sont 2 univers qui sont différents. On peut discuter sur leur complémentarité éventuellement mais on ne peut pas remplacer l’un par l’autre, ni dans un sens ni dans l’autre je crois d’ailleurs! Il faut dépasser cette difficulté, ce débat.
Tu parlais du primaire Régis, je crois qu’aujourd’hui une des difficultés est dans le primaire. Pourquoi ? Parce qu’on sait tous que c’est le moment privilégié des apprentissages moteurs. Et donc la question de la place de la pratique physique pour les enfants se pose. Parce qu’on sait aujourd’hui que les professeurs des écoles ne font pas pratiquer les élèves de la même manière partout sur le territoire, dans toutes les écoles. Certains s’y ouvrent facilement et d’autres y sont réfractaires. Donc la question qui se pose : qu’est-ce qu’on fait avec les enfants qui n’ont pas cette chance de pouvoir pratiquer à l’école primaire de l’activité physique ?
Moi je dis à ce moment-là, il faut renforcer la formation des professeurs des écoles. Pour moi, ça serait la priorité. Et s’il n’y a rien, je préfère encore qu’un éducateur d’un club vienne plutôt que de ne faire rien du tout !
Il faut être clair : je crois que l’enjeu est que les professeurs des écoles soient mieux formés sur cette question. Et qu’on accepte d’y mettre du temps et des moyens pour qu’ils soient bien formés. Et qu’ils puissent proposer une activité physique bien adaptée aux enfants.
Dans le secondaire, je crois que les choses sont différentes. Il y a un professeur d’EPS qui est formé pour ça sur le plan pédagogique, sur le plan de la connaissance de l’enfant, sur le plan de la connaissance des activités, etc. Et je crois que le problème ne se pose pas du tout comme ça. Moi je considère qu’il faut plutôt travailler sur les liens entre l’école et le club plutôt que de vouloir insérer le club dans l’école. Tu vois, ce n’est pas du tout la même chose, je crois…
R.G : Toi, dans ta tête Gilles, c’est suffisamment clair car tu es des 2 côtés de la barrière comme tu disais tout à l’heure. Mais il y a toujours cette confusion dans les esprits que ce soit pour le grand public, les parents d’élèves, dans les médias souvent, chez certains ministres aussi, on ne va pas se mentir, où le prof d’EPS, c’est le prof de sport. On a cette image-là, pour certains chefs d’établissement aussi qui nous appellent encore les profs de sports. On a l’impression qu’ils ont du mal à faire la différence entre le sport et l’EPS. Donc, tu penses que tu peux aussi véhiculer ce discours-là et bien faire la part des choses entre le sport et l’EPS avec la nouvelle fonction que tu occupes depuis quelques mois.
G.E : Dans ma tête, il n’y a aucun doute là-dessus. On ne peut pas réduire l’Education Physique et Sportive à uniquement le fait de bouger ! C’est bien plus que ça, il y a des apprentissages, des contenus, des continuums de progression sur la question de la motricité, des compétences méthodologiques, comment on va contribuer à l’acquisition de ces compétences.
Tout ça, c’est complètement étranger à la pratique sportive de club où on vise d’autres choses et notamment la performance. Je crois qu’aujourd’hui, il faut clarifier le message, c’est à chacun de le faire, aux enseignants d’EPS de porter cette idée. Mais aussi au monde fédéral de bien se positionner et ne pas lorgner l’école comme étant « un gibier à chasser » si je peux utiliser cette expression !
R.G : Je vais te mettre un peu de pression et te dire que la profession compte sur toi pour véhiculer ce message EPS auprès des différents ministres que tu as déjà côtoyés ou que tu vas pouvoir côtoyer prochainement. On compte sur toi Gilles !
G.E : Tu peux compter sur moi pour défendre cette idée en tout cas. Je le ferai d’autant plus volontiers que c’est une conviction personnelle.
Le tennis de table scolaire…selon Gilles ERB
R.G : Question suivante : d’après toi, comment devrait être enseigné le tennis de table à l’école : dans le primaire, le secondaire et à l’université ? Quelle est ta vision du tennis de table scolaire ?
G.E : D’abord, pour moi, et ça va faire aussi partie des différences qu’on pourra faire entre l’EPS et le monde fédéral, le tennis de table est un jeu. Donc, il faut organiser la pratique autour de cet aspect ludique. Ce qui caractérise ce jeu, c’est la dualité entre 2 joueurs, entre 2 élèves ou entre 4 élèves, pourquoi pas, dans le cadre d’une pratique de double.
Je crois que le tennis de table est un support d’enseignement pour apprendre d’autres choses, pour aider l’élève à acquérir d’autres choses. Ce n’est pas une séance d’apprentissages techniques comme on peut le faire dans un club où on voudrait faire acquérir le geste parfait. Et aller vers la performance, quitte à avoir une méthode un peu « rébarbative », d’une répétition de gestes techniques à acquérir de façon parfaite.
Il faut replacer l’essence du tennis de table, c’est le duel, c’est comment on peut construire des stratégies pour gagner la partie avec ce qu’on sait faire de mieux. Avec ce que je sais faire, avec mes ressources, comment je peux être plus malin pour remporter ce duel. Et donc il y a cette dimension stratégique qui me semble essentielle dans un contexte de pression temporelle. Car le tennis de table laisse peu de temps pour voir, pour décider, pour analyser, pour bouger. Et cela implique de construire des plans de bataille, d’anticiper, de préparer, de construire des projets stratégiques qui peuvent être différents en fonction des adversaires qu’on rencontre.
Je pense que l’essentiel est de construire une démarche autour de la stratégie, autour de la dimension tactique de notre APSA tennis de table.
R.G : Tu me parlais aussi, en préparant cette interview, de la dimension gestion des émotions grâce au tennis de table. Cela peut être intéressant aussi au niveau scolaire.
G.E : Oui, le tennis de table est une activité avec une contrainte forte au niveau de la gestion émotionnelle. On porte la responsabilité de sa pratique, on joue tout seul. Et puis on a des moments d’émotions car on vit parfois la frustration quand je rate, quand je perds, quand je suis mené au score. On vit aussi parfois l’euphorie: je marque un beau point, un magnifique point et derrière tout de suite je dois me reconcentrer. Je vis avec le fait de jouer contre quelqu’un de plus fort, de plus faible.
Tout cela crée des émotions et engendre des émotions. Et il me semble intéressant d’utiliser le tennis de table pour apprendre à l’élève à gérer les émotions. Pas seulement pour la pratique du tennis de table mais pour sa vie au-delà de l’école. Et dans ce cadre-là, je crois que le tennis de table peut être utile, un bon moyen de travailler sur cette notion.
Des outils prévus par la FFTT pour faciliter l’enseignement d’un tennis de table scolaire?
R.G : Je m’adresse maintenant au Président de la Fédération Française de Tennis de Table. Est-ce que tu envisages, avec les membres de la commission Développement de la FFTT qui est en place, de partager des outils à destination des profs des écoles, des profs d’EPS pour faciliter l’enseignement d’un tennis de table scolaire ?
G.E : Alors, Régis, tu penses bien que quand j’ai construit le programme de la fédération, j’ai consulté et j’ai eu envie de mettre le tennis de table avec le monde scolaire au centre de notre programme. Ou en tout cas comme un élément fort de notre programme.
R.G : C’est une bonne nouvelle !!
G.E : J’ai donc installé une commission Développement comme tu l’as souligné, développement de la pratique. Et dans cette commission, j’ai mis en place une sous-commission particulière: « Le ping école » au sens large (primaire, secondaire et universitaire).
L’idée c’est d’être le plus concret possible en apportant de véritables outils pratiques pour les enseignants d’EPS. Pour les aider à programmer le tennis de table. Pour les aider aussi à construire leurs séquences d’enseignement grâce à cette activité. Aujourd’hui, on va dans quelques directions.
Pour l’école primaire, on travaille sur des kits de formation qui permettront aux professeurs des écoles d’avoir une trame d’enseignement. Comment on peut faire jouer les enfants avec la table, sans la table. Et leur donner aussi quelques astuces pour enrichir la motricité des enfants.
Dans le secondaire, au collège et au lycée, on souhaite enrichir le travail réalisé par l’équipe précédente autour d’Educ’Ping. Pour mettre en place maintenant une véritable démarche d’enseignement du tennis de table. Avec une logique forte autour de cette dimension stratégique, tactique de notre activité. On voudrait accompagner plus concrètement l’enseignant à aborder cette démarche et pouvoir la déployer avec ses élèves tout au long du collège et du lycée.
A l’université, on voudrait évidemment renforcer la formation des futurs enseignants d’EPS en tennis de table. Et proposer plus d’animations de tennis de table dans les campus universitaires car on peut faire encore beaucoup de choses il me semble à ce niveau.
R.G : Ce sont de beaux projets. En tout cas, merci à toi Gilles pour cette interview, pour avoir partagé ta vision de l’EPS et du tennis de table en milieu scolaire. Je te souhaite une bonne continuation et beaucoup de courage pour tout ce que tu as à faire, mener tous ces projets au sein de la fédération avec ce contexte COVID qui ne facilite pas les choses.
G.E : Merci beaucoup Régis ! Le tennis de table, tout le monde le sait, est un sport populaire, dans le bon sens du terme, un sport intergénérationnel et je crois que c’est une activité qui a toute sa place à l’école. Comme on l’a dit tout à l’heure, dans mon cœur, je suis prof d’EPS d’abord et je resterai prof d’EPS…
R.G : C’est une très bonne nouvelle ! Ce sera le mot de la fin 😉
Un grand merci à toutes et à tous pour avoir suivi cette interview et je vous dis à bientôt pour une nouvelle interview et le partage de nouvelles ressources. Au revoir !
Si tu as des questions, des remarques suite à cette interview, tu peux les laisser dans la partie commentaires sous la vidéo YouTube ou dans les commentaires ci-dessous 😉
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